Eglise Le Cep

La vigne du Seigneur

Esaïe 5 verset 1 à 7 : je chanterai à mon bien-aimé le cantique de mon bien-aimé sur sa vigne. Mon bien-aimé avait une vigne sur un côteau fertile, il en remua le sol, enleva les pierres et y mit un plant délicieux. Il bâtit une tour au milieu d’elle et y creusa aussi une cuve, puis il espéra qu’elle produirait de bons raisins, mais elle en a produit de mauvais… »Qu’y avait-il encore à faire à ma vigne que je n’aie pas fait pour elle ? ».

Israël est une  » plantation » de l’Eternel, un peuple de la descendance d’Abraham, mise à part comme ambassadeur de Dieu sur terre, démontrant ainsi aux autres nations la réalité d’un dieu unique, créateur et bienfaiteur des hommes.

Mais encore une fois, malgré de nombreuses tentatives, Dieu échoue ou plutôt c’est son espoir qui est mis en échec par sa créature, d’où l’obligation pour lui de maudire ce qu’il avait réalisé avec un cœur confiant, pour être glorifié.

La question qui est posée : suis-je le plant qui produit du mauvais raisin ? oui bien sûr ! tant que j’essaierai d’obéir à la Loi, je deviens comme Caïn espérant être agréé pour sa propre production et qui, blessé dans son orgueil ne saisit pas la main tendue par Dieu et part se cacher dans sa ville croyant ne plus être sous le regard du Seigneur.

En Matthieu 21 verset 33 à 46, Jésus a repris cette prophétie d’Esaïe dans une parabole destinée à ses auditeurs qui refusaient de croire que celui qui était au milieu d’eux, juif comme eux, annonçait la venue prochaine du royaume céleste sur terre et que lui-même en était la porte.

A la question de Jésus : « que fera le maître de la vigne à ces vignerons ? ». Ils se condamnent eux-mêmes par leur réponse (v 41) « Il fera périr ces misérables ». « Une nation qui en rendra les fruits » (verset 43) qui fructifiera, qui portera en elle du fruit pour le royaume.

Question : comment cela est-il possible, puisque tous, depuis la création du monde ont échoués ? La réponse se trouve dans Jean 15 verset 1 à 8.

Cette fois, l’ultime tentative de Dieu qui réussira. Le vigneron c’est le Père, le cep (le plant) c’est le fils, la sève qui circule c’est le Saint-Esprit, les sarments (rameaux) ce sont ceux qui ont désespéré de produire du fruit par eux-mêmes. Malgré tout, la vigne est une plante rebelle, difficile à maîtriser, elle se développe anarchiquement et il faut un vigneron bien expérimenté pour la maîtriser avec amour et patience en opérant un choix dans la taille 2 ou 3 fois par an.

Un temps pour la taille, un temps pour la récolte. Restons attachés au cep et n’ayons pas peur d’être taillés dans nos pensées, paroles et actions, même si c’est douloureux, pour pouvoir porter le fruit de l’Esprit (Galates 5 verset 22) au regard des autres pour la gloire de Dieu.

Alain Jamey

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