Eglise Le Cep

Il n’y a pas de crise au ciel

J’ai eu au début de cette crise sanitaire, une impression étrange. Mon esprit était déchiré entre d’une part une agitation, une forme de stress, d’anxiété à l’idée du lendemain, et d’autre part, une sérénité et un sentiment de sécurité vis-à-vis de la suite des évènements.

Les premières semaines de ce moment d’incertitude ont débuté pour moi à la reprise du travail en janvier. Au rythme de mes heures de travail, le son de la radio (toujours allumée dans mon camion) m’envoyait sans cesse des mauvaises nouvelles. Les médias, à l’affût de l’information la plus spectaculaire, se faisaient un plaisir de monopoliser notre attention sur cette mystérieuse maladie, si mystérieuse qu’on entendait tout et son contraire en 2 heures consécutives d’écoute : « c’est une bonne grippe, non c’est une pandémie catastrophique, on ne risque pas grand-chose, si, plusieurs millions de personnes vont mourir, les masques ne servent à rien, on va quand même les rendre obligatoires… » bla…bla… bla…

Une chose est certaine, c’est que ces discours n’avaient pas grand fondement, et n’étaient pas de nature à nous donner un sentiment de sécurité.

Puis est venu le « fameux » confinement. Entreprise à l’arrêt, j’ai bien dû faire avec. Et je me suis retrouvé, à monter tous les jours dans mon atelier, dans lequel une grande porte de grange donne sur l’extérieur, les prés et la forêt. Je n’y ai d’abord pas pris garde mais au fil des jours, et sans autres sons que la musique et les bruits de la nature qui m’entoure, j’ai été pris d’une paix profonde et durable. Je me suis rendu compte que seul le bruit que font les hommes était changeant, mais qu’en fin de compte autour de moi, la création se moquait pas mal de l’agitation médiatico-politico-financière : comme chaque année et ce depuis le commencement, les bourgeons sont devenus des feuilles, de l’herbe rase sont sorties des fleurs de toutes les couleurs, les hirondelles sont revenues nicher sous notre toit, les grillons se sont mis à chanter, on a vu les premiers veau suivre leur mère dans les pâturages voisins, la terre s’est réchauffée et on a pu mettre en route les premiers travaux dans le jardin…

Il n’y a qu’aux yeux de l’homme vaniteux que la crise existe. Le juste s’en remet à Dieu et sait que Dieu ne l’abandonne pas. Il n’y a pas de crise au ciel. Notre créateur nous as assurés qu’il prendrait soin de nous. Aurais-je l’audace de le traiter de menteur en doutant ? Et quand bien même devrais-je mourir, n’ai-je pas la certitude de mon salut ? Aucune des promesses de notre Seigneur ne saurait changer parce que quelques hommes ou quelques esprits affirment le contraire.

Les créations humaines changent, les promesses humaines changent et les désirs humains changent. Mais Dieu ne change pas. Il est le même hier, aujourd’hui et éternellement. Et comme Lui, ses promesses pour nous sont immuables. Psaumes 90,2 : Avant que les montagnes soient nées. Et que tu aies crée la terre et le monde. D’éternité en éternité tu es Dieu.

Eli K.

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